Le Belvédère du Diable
En ce Dimanche pluvieux, la météo ne s'est pas trompée. Le temps est bien celui annoncé. La pluie, du réveil à la tombée de la nuit, sans discontinuer. Bref, un temps à ne pas mettre un randonneur dehors ???
Que nenni !!!
Il reste une poignées d'irréductibles marcheurs qui n'ont même pas peur que le ciel leur tombe sur la tête. Quelques "jobastres" complètement dénués de raison, probablement échappés d'une maison de "repos" et qui ont décidés de rejouer à leur manière "singing in the rain". Pour ceux-là, une bonne douche froide est préférable à un plateau télé-canapé, même en compagnie de ce bon Michel Drucker.
Donc ces "fêlés de la coiffe" se sont mis en route. Quand faut y aller, faut y aller. On va aller lui tirer sa queue fourchue au Diable du Belvédère.
Mais pour faire bonne mesure on va d'abord grimper jusqu'au Belvédère de la Mousquière pour admirer le paysage. La pente est raide, ça glisse un peu, on est mouillé (évidemment) mais ça va. Au sommet pas de surprise, "circulez, y a rien à voir". Tout est bouché: nuages, brume, ...et c'est tout. Tant pis, nous filerons pique-niquer dans le chalet de Carach, quelques minutes de répit, AU SEC.
Nous ne nous attarderons pas. Bien que protégés par nos vêtements de pluie, nous sommes déjà mouillés et ce n'est pas le moment de prendre froid. Un petit cheminement tranquille et puis c'est la descente par un étroit sentier dans les chênes et les buis, jusqu'à cet endroit où nous avons rendez-vous avec le Diable.
Une descente immédiatement baptisée par Renée: la descente "de-la-mort-qui-tue". Et là, tout à coup: du soleil, ou plutôt des soleils. Chacun le sien, voire même plusieurs pour certains. Les chutes s'enchainent, on ne peut pas tenir debout sur ce sol pentu et extrêmement glissant. On admire les figures des petits camarades et on essaye de faire mieux. Un vrai feu d'artifice. Oh la belle bleue !!, oh la belle rouge !!.
C'est couvert de boue qu'on arrive enfin au Belvédère, mais le Diable n'est pas là. Je ne sais pas si c'est la pluie qui lui a fait peur ou nos tristes figures boueuses, en tout cas il s'est caché. Une toute petite éclaircie va nous montrer quelques instants ces gorges magnifiques et ce sera tout.
Un retour aux voitures, tranquille, un échange standard de loques boueuses contre des vêtements secs, un chocolat chaud agrémenté des douceurs habituelles et voilà: fin du périple.
Cette rando, il faudra la refaire AU SOLEIL. Parce qu'on a rien vu. On s'en doutait, on ne va pas se plaindre. Et d'ailleurs, c'est à noter: pas un râleur, pas une plainte même dans les moments difficiles.
Juste une bonne tranche de rigolade, et c'est toujours mieux que la télé un Dimanche.
Jean Claude